Nous avons rencontrer dernièrement notre ami Monsieur Claude Lanzmann aux côtés de Monsieur Hubert Allouche Président Régional du CRIF, de Madame Edith Moscovik, Déléguée Régionale de Yad Vashem et de notre Vice-Président Honoraire, Monsieur André BONET. Ce rendez-vous a également permis aussi à Philippe Benguigui, Président de Zakhor Pour la Mémoire de féliciter son ami Claude Lanzmann pour sa récente promotion au rang de Dignitaire de l'Ordre National du Mérite que Monsieur Nicolas Sarkozy, Président de la République lui a attribué dernièrement afin de saluer son engagement au nom de la mémoire de la Shoah.

 

 

Mais, notre plaisir a été encore plus grand, car ce cinéaste, journaliste, écrivain qu'est Claude Lanzmann était accompagné des plus hautes autorités du monde de l'Edition et plus particulièrement des éditions Gallimard qui ont eu l'occasion de nous annoncer de futurs partenariats conséquents autours d'auteurs qui réalisent un travail de mémoire concernant la Shoah. Ces derniers seront attendus prochainement en Roussillon. Revenons à présent à ce merveilleux livre : « le Lièvre de Patagonie ». A la lecture de ce magnifique ouvrage, on ne sort pas indemne des Mémoires de Claude Lanzmann à l'écriture puissante, poétique dans son expression, souvent drôle, subtile et terriblement incisive, qui illustre magistralement le talent de cet homme, et en tout premier lieu la richesse de sa vie et de ses engagements : résistant pendant la guerre, militant contre la peine de mort, courageux dans ses choix politiques aux côtés de nombreux intellectuels, journalistes, écrivains, réalisateurs. Les pages de son ouvrage sur sa relation avec Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir sont teintées de beaucoup d'émotion. C'est une vie dense et haute en couleur. Avec des moments inoubliables quand il relate sa relation avec une infirmière nord-coréenne lorsque qu'il se rend en 1958 en Corée du Nord, faisant partie de la première délégation occidentale invitée par ce pays, puis en Chine. Son engagement le porte à aller au fond des choses au travers de ses enquêtes en s'oubliant littéralement lui-même pour atteindre la vérité des êtres et des situations, dans « un état d'hyper vigilance hallucinée et précise » tel qu'il l'écrit. Ce qui permet à sa puissance imaginative de bousculer les apparences dans une perception aigue et visionnaire. Claude Lanzmann nous entraîne ainsi au cœur de l'extermination du peuple juif avec son œuvre majeure, Shoah, élaborée pendant de longues années au prix de multiples difficultés et de doutes toujours repoussés. La description de sa quête pour comprendre la tragédie et la façon dont il construit son film est terriblement émouvante. Le titre des ses Mémoires, « Le lièvre de Patagonie » est une formidable incarnation de l'espoir qui anime Claude Lanzmann.