RECUEILLEMENT AU MONT VALERIEN
Philiipe Benguigui, Président de Zakhor Pour la Mémoire s'est rendu avec une délégation composée du Capitaine Pierre Ducros et du Commandant François Xavier Pujol de Salas sur ce haut de Mémoire avec l'ensemble de la Compâgnie des Scouts San Jordi. C'est dans esprit de devoir de Mémoire et d'histoire qu'il important de transmettre aux jeunes générations les faits historiques. Le fort du Mont Valérien, construit à partir de 1841, est situé à Suresnes, en région parisienne, d'où il domine le Bois de Boulogne. C'est là que les Allemands ont fusillé, de 1940 à 1944, plus d'un millier d'otages et prisonniers. Amenés de l'extérieur en camion pour leur exécution, ils étaient enfermés dans une chapelle désaffectée, puis conduits dans une clairière située à une centaine de mètres en contrebas. Leurs corps étaient ensuite dispersés dans les cimetières de la région parisienne. Après la guerre, le 18 juin 1946, le général de Gaulle tient à consacrer lui-même ce haut-lieu au cours d'une cérémonie dédiée à la mémoire des massacrés et fusillés.
C'est sur l'initiative d'Henri Frenay qu'une grande cérémonie se déroule le 11 novembre 1945. Quinze corps de combattants, dont les dépouilles symbolisent la campagne de 1939-1940, la France libre, la Résistance et la Déportation, sont déposés, au cours d'une prise d'armes solennelle, à l'Arc de Triomphe puis dans une crypte provisoire au Mont Valérien. En 1952, un seizième corps, celui d'un Français résistant d'Indochine tué par les Japonais, les y rejoint. Chaque année, le 18 juin, une cérémonie au déroulé immuable est organisée sous l'égide de la Chancellerie de l'Ordre de la Libération, en présence du général de Gaulle. Depuis le mois de septembre 2003, une cloche de bronze de plus de deux mètres de haut est installée en face de la chapelle des Fusillés, à même le sol. Œuvre de Pascal Convert, elle porte, année par année, la liste alphabétique des 1 010 fusillés du Mont Valérien identifiés. Un espace vierge a été volontairement laissé sur l'anneau situé à la base de la cloche pour y graver le nom de ceux encore anonymes aujourd'hui. Redevenu chef du gouvernement, le général de Gaulle décide de de faire édifier, au Mont Valérien, le Mémorial de la France combattante dont le projet ne s'était pas concrétisé. Un décret du 25 novembre 1958 charge Félix Brunau, inspecteur général des bâtiments civils et palais nationaux, de la mise en œuvre des travaux. Le monument est érigé près de la clairière des Fusillés, contre le mur d'enceinte sud-est du Fort, sur une esplanade de plus de 10 000 m 2. Il est formé d'un mur de grès rose de 150 mètres de long. Il porte seize hauts-reliefs en bronze, œuvres de seize sculpteurs différents, qui rappellent, par des allégories, l'héroïsme des combattants et les formes multiples du combat. Au centre, se dresse une croix de Lorraine de 12 m de haut devant laquelle brûle une flamme permanente, sur un pavois d'airain. Sous la croix s'ouvrent deux portes en bronze : l'une débouche sur l'escalier qui mène au parcours du souvenir, l'autre donne accès à la crypte funéraire, creusée dans la roche.
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